Avez-vous aperçu ce qui ressemble à un nid de guêpes, mais qui a pris la forme d’un petit parasol? Vous n’avez pas la berlue! C’est la marque de commerce d’une guêpe bien particulière.
De son nom latin Polistes fuscatus, la guêpe poliste utilise une stratégie bien ordonnée pour fonder ce qui pourra devenir une colonie de 15 à 200 individus.
Lisez la suite pour connaître ses petits secrets et savoir si sa présence dans votre entourage devrait vous inquiéter.
Informations sur cette guêpe à longues pattes
Apparence
Et oui, on la confond parfois avec l’abeille à cause de leur coloration similaire. Mais la comparaison s’arrête à peu près là. Avec ses 17 à 22 mm de longueur à l’âge adulte, elle surpasse facilement les 13 mm de l’abeille.
Sa coloration noire ou brune et jaune est plus vive, car elle n’a pas de poils; son abdomen est long et mince avec un dard au bout. Elle se sert de son dard pour immobiliser ses proies et défendre son nid. Elle a deux paires d’ailes, les ailes antérieures étant plus grandes que les ailes postérieures.
Cycle de vie
La guêpe poliste subit une métamorphose complète au cours de sa vie : œuf, larve, nymphe et adulte. Même si c’est pendant l’été qu’elle se fait remarquer le plus, son histoire a réellement commencé l’année précédente.
À l’automne, les nuits sont froides et le sol commence à geler. Pour les guêpes polistes, c’est pratiquement la fin, elles ne survivront pas l’hiver… sauf pour une reine fécondée. Celle-ci se mettra dans un abri suffisamment chaud pour qu’elle puisse hiverner jusqu’à l’arrivée du printemps.
Une fois réveillée par la chaleur grandissante des rayons de soleil au printemps, elle sort de sa cachette pour trouver un endroit où construire quelques cellules pour y déposer ses premiers œufs. En même temps, elle se nourrit surtout de nectar et de miellat, et à défaut d’en trouver elle se nourrira aussi d’autres insectes, de viande, bref… tout ce qu’elle trouvera jusque dans nos poubelles.
Après quelques jours, les œufs deviennent des larves blanchâtres, sans pattes. Elles se développent encore pendant environ deux semaines. Au terme de cette période, la larve aura mué quatre fois et prend toute la place dans sa petite alvéole. À ce stade, elle se tisse un cocon dans son abri et se métamorphose encore deux fois. Ensuite, une dernière mue et la voilà devenue adulte. Elle ouvre elle-même son cocon pour aller rejoindre la reine et les autres guêpes. Bien qu’un peu pâle à sa sortie, il ne lui faut que quelques jours pour arborer les couleurs propres à son espèce.
La reine nourrit elle-même la première génération de nymphes; mais lorsque celles-ci sortent de leur cocon, elles seront des ouvrières qui prendront la relève pendant le reste de l’été pour continuer d’agrandir le nid et de nourrir les nymphes que la reine continuera de pondre. Vers la fin de l’été, certains œufs deviendront des reines et des mâles, qui auront le temps de s’accoupler avant l’hiver. Et le cycle recommence!
Un nid de guêpes en forme de parasol
Les guêpes polistes utilisent surtout de la fibre de bois qu’elles ont mastiquée pour fabriquer leur nid. Elles commencent par fabriquer une cellule de forme hexagonale, et attachent celle-ci à une structure au moyen d’une tige.
Pour construire, elles choisiront un site approprié à la forme et la taille de leur nid. En effet, leur nid sera de taille modeste — que la largeur d’une main —, construit en forme de parasol et composé d’un seul rayon ouvert (sans parois) et à l’horizontale. Ce genre de nid est facile à suspendre d’un plafond de grenier ou de balcon, sous un cadre de fenêtre ou un soffite.
À cause de la taille modeste du nid (surtout au printemps ou au début de l’été), certains sont tentés de simplement enlever le nid eux-mêmes. Les résultats risquent de ne pas être au rendez-vous, car les guêpes polistes laissent des traces chimiques sur le site de leur nid et peuvent ainsi les repérer même si le nid a disparu. Pour s’assurer qu’un nid n’est pas reconstruit au même endroit ou aux alentours, il faut donc avoir les moyens de détruire ces traces chimiques invisibles à l’œil humain. Les produits homologués par le ministère de l’Environnement et utilisés par un exterminateur professionnel sont à même d’accomplir cette tâche nécessaire.
À l’arrivée de l’hiver, le nid meurt et ne sera pas réutilisé. Les reines fécondées se trouveront un nouvel emplacement au printemps suivant.
Travailleuse… mais parfois agressive, cette petite poliste!
Elles aiment être bien concentrées à leur besogne, mais au moindre signe de danger — attention! Elles défendront leur nid en piquant tout intrus. Frapper un nid aérien ou même seulement s’approcher d’un nid (surtout si on l’a dérangé auparavant) peut provoquer les guêpes à voler très rapidement vers la source du danger perçu. Elles n’ont pas froid aux yeux et peuvent piquer plusieurs fois.
De plus, si une guêpe est tuée ou écrasée, elle libère encore une substance chimique qui aura l’effet d’appeler toutes ses congénères à son secours à grande vitesse! D’où l’importance d’y penser à deux fois avant de tuer intempestivement une guêpe. Mieux vaut étudier calmement la situation auparavant et, encore mieux, faire appel aux services d’un expert en gestion antiparasitaire.
Dans la plupart des cas, une piqûre de guêpe est douloureuse et provoque rougeur, enflure et chaleur autour du site de la piqûre. Cette réaction est normale et s’estompera dans les heures ou les jours suivants.
Toutefois, dans des cas d’allergie grave, les réactions chez certaines personnes peuvent se succéder rapidement et même entraîner la mort (choc anaphylactique).
Éliminer un nid de guêpes polistes
Compte tenu de ces facteurs, il est d’habitude plus prudent de confier l’élimination d’un nid de guêpes polistes à un exterminateur qualifié. Ce professionnel possède la formation et l’expérience pour agir de manière sécuritaire pour tous.
Si vous avez constaté la présence d’un nid de guêpes (polistes ou autres) à Granby, Farnham ou ailleurs en Estrie, épargnez-vous des soucis inutiles en contactant un exterminateur qualifié.